1000 lettres et une vie
Où l’on essaiera de comprendre, à travers les 1000 lettres d’Alexandre Yersin, les grands choix de sa vie.
Une vie, des recherches : du nomade au sédentaire
Où l’on verra le parcours d’un enfant suisse désireux d’aventures vers celui de l’homme vietnamien enraciné.
Ce n’est pas une vie que de ne pas bouger
Où l’on découvrira un personnage qui fera de la technique, l’outil de sa liberté.
Yersin : médecin colonisateur ?
Où l’on confrontera Alexandre Yersin à l’idéologie politique et nationaliste de son temps.
La peste est sans doute l’un des pires fléaux que le monde ait jamais porté. Rapide, dévastatrice, elle traverse les mers, dévale sur les continents et prend la vie, toutes les vies, aveuglément.
Depuis l’antiquité, on en a parlé comme d’un malheur incarné, le mal personnifié, tant il est impossible d’imaginer qu’un organisme microscopique puisse avoir de tels effets destructeurs. Comment peut-on supposer qu’il s’agit d’autre chose que d’un châtiment divin ?
Il est des personnages étonnants, intrigants, qui éveillent notre curiosité et notre perplexité. Alexandre Yersin est l’un d’eux. Il découvre le bacille de la peste en 1894, baptisé "Yersinia pestis", et participe à sa prophylaxie. C’est, en quelque sorte, et c’est tant mieux, l’adieu à 2500 ans d’épidémies dévastatrices par leurs conséquences sanitaires et économiques.
À la différence de Yersinia pseudotuberculosis ou Y. enterocolitica, Yersinia pestis n’est pas un entéropathogène, ce qui signifie qu’il ne rentre pas dans le corps humain par le système digestif. En effet, Y. pestis se retrouve dans notre corps après piqûre d’une puce infectée. Y. pestis n’a donc pas le même style de vie que les autres Yersinia pathogènes. Pourtant, il semblerait que Y. pestis ait été engendrée à partir de Y. pseudotuberculosis. La divergence entre les deux espèces se serait produite il y a 1500 à 20 000 ans, c’est à dire hier à l’échelle de la vie sur terre. Tout semble donc indiquer que Y. pestis, une bactérie provoquant la mort en quelques jours, ait évoluée à partir d’un ancêtre peu virulent. Quelles sont les différences entre Y. pestis et son ancètre ?
au 23 mai, découvrez dans la Galerie de la BU Sciences de l'Université Claude Bernard Lyon 1 ce scientifique étonnant
Conférence : Le bacille de la peste: où, quand, pourquoi, et comment est-il apparu ?
Yersin and beyond: How can genomics and ecology help in understanding the history of plague?
Conférence :Alexandre Yersin: la perspective de la Paleomicrobiologie